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C'est quoi une perturbation émotionnelle

Nous traversons tous des perturbations émotionnelles. On appelle "perturbation émotionnelle" une sensation physique désagréable qui va déclencher en nous des comportements dont l’unique but sera de tenter de garder le contrôle mentalement pour lutter contre ces sensations physiques.

Par exemple, un homme joue au foot un match dont la victoire permettrait le maintien en division 1. A la fin de la première mi-temps, dominé par les adversaires et alors qu’il est bien placé pour tirer au but, son ami rate complètement sa passe pour avoir essayé de placer une petite talonnade complètement inutile. Et là, il pète un câble, en l’insultant violemment, un peu comme si ses mots sortaient de sa bouche sans avoir été contrôlé par la censure du respect, lui qui y est très sensible. Et il va rester dans cette état d’énervement jusqu’à la fin du match. C’est même plusieurs heures après, lorsque la pression du match est retombée et qu’il se retrouve devant sa télévision qu’il réalise combien sa réaction était disproportionnée et nule. .

Ces perturbations déclenchent des sensations physiques qui perturbent ralentissent voir stoppe notre capacité à penser. C’est un peu comme si certaines situations déclenchaient quelque chose dans notre corps qui nous faisait disjoncter mentalement nous empêchant de réfléchir et d’agir sereinement. Pour le footballeur, la perturbation émotionnelle s’est activée en raison de la pression mise autour du match pour la montée en division supérieur. Bien qu'habitué à la pression dans son travail, il ne va pas identifier qu’il est stressé. l’attitude de son équipier va agir comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase, permettant ainsi au footballeur de trouver une raison officielle et justifiée par les autres pour calmer cette pression en criant.

Face à ces sensations physiques, le mental recherche des moyens pour maintenir la capacité de penser malgré la perturbation.


Eviter la situation Une option utilisé par notre cerveau pour ne pas subir ces difficultés émotionnelles est d’éviter la situation en justifiant intellectuellement ce comportement, comme si je me disais que puisque je ne suis pas capable de supporter le stress des réunions, je devrai changer de travail. De même Le réveil qui me rappelle que lorsque je suis fatiguée je peux me permettre de le laisser sonner plusieurs fois me donne une bonne excuse pour échapper quelques minutes encore aux doutes et inquiétudes que me procure la pensée de la réunion future.

Trop utilisée et à long terme cette solution entraîne la personne dans une impasse ou ce n’est plus elle qui guide sa vie, mais l'évitement des situations déclenchant les perturbations émotionnelles, réduisant progressivement sa liberté d’action.Certes elle peut attester qu'elle n'a plus de perturbation émotionnelle mais bien souvent cela va entraîner progressivement une perte de gout de la vie et un sentiment chronique de déception.

Anesthésier les sensations

Il existe des techniques de relaxation / méditation qui vont permettre d’anesthésier les sensations en renforçant les ressources mentales de dissociation. Par exemple s’obliger à défocaliser son attention de la situation en pensant à quelque chose d’agréable. Cela marche d’ailleurs très bien puisque nous utilisons alors des processus naturels d’analgésie de la douleur, fréquemment utilisés en anesthésie hypnotique.

Garder le contrôle

Un autre moyen pour tenter de garder le contrôle mentalement quand la perturbation arrive est de se résonner. Se dire : « je dois garder mon calme, ne pas m’énerver ; ce n’est pas grave, on est là pour se faire plaisir, l’important c’est de participer, ce n’est pas de sa faute si je suis stressée…». Tout cela peut fonctionner si la perturbation émotionnelle est légère mais il suffit d’un rien pour que ces bonnes intentions s’écroulent instantanément. Dans le cas du footballeur, c’est la talonnade inutile de l’autre joueur qui a déclenché la décharge verbale. Tous ces moyens utilisés pour contrôler ces moments de perturbations permettent à notre mental d’avoir l’impression de contrôler de ce qui se passe, en agissant (énervement, pleurs, évitement) ou en justifiant intellectuellement les raisons de nos comportements inadaptés (justification scientifique ou morale) . Mais aucune de ces solutions ne permettent de traiter les symptômes sensoriels de la perturbation permettant ainsi de vivre les situations sans que la perturbation ne s’active.


Réguler plutôt que gérer Pourtant, lorsque ces perturbations arrivent, il est possible de les traiter définitivement en prenant le temps de se placer dans un endroit sécurisé, de fermer les yeux, de porter son attention sur les sensations physiques que l’on ressent et de les observer évoluer, se transformer d'elle même, sans a priori ni contrôle, jusqu’à ce qu’elles s’apaisent, quelques dizaines de secondes maximum plus tard.

La plus grande difficulté de cette technique réside dans le fait d'envisager que ce n'est pas par l'intellectuel que nous apaiserons nos "mal être" affectifs mais par le sensoriel. Cela implique d'accepter l’idée que ce n’est pas parce que nous sommes méchant, mal élevé, irrespectueux,faible, faignant, bête, ou incapable que nous nous comportons parfois de manière inappropriée mais bien parce que notre cerveau ne peux pas à la fois contrôler perturbation émotionnelle, réflexion et action en même temps.

 
 
 

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