HYPER EMPATHIE ET EGOISME SAIN
- Maylis Seguier
- 18 oct. 2020
- 1 min de lecture
Lorsque tu souffres d’hyper empathie, tu ressens, sans même en avoir conscience parfois la complexité des émotions de ceux que tu choisis d’aimer et même des autres aussi, d’ailleurs. L’inconnu qui pète un câble sur ses mômes à tes côtés peut te faire vibrer en mode dysharmonique. A moins que ce ne soit le regard un peu trop vide de ses enfants…
Tu as tendance à systématiquement satisfaire le besoin de l’autre, même au détriment du tien car de toute manière, tu vas prendre du plaisir à percevoir son plaisir.
Tu ressens jusqu’à la nécessité d’accompagner en silence l’expression de ses souffrances, t’écorchant vif à l’intérieur, t’entrainant dans des ombres que l’autre ne soupçonne même pas, mais plus fier que d’Artagnan de maintenir les défenses de sa citadelle.
A l’origine, l’hyper empathie est un don qui permet de danser avec le ressenti de l’autre. Mais il n’agit que s’il est associé à une dose de bon sens personnel, aussi appelé « égoïsme sain » par Gorgio Nardone ou « Congruence » par Karl Rogers.
C’est une aptitude d’auto protection psychique qui permet, lorsque l’on plonge dans les méandres émotionnels de l’autre, de rester connecté à ses propres ressentis pour tenir aussi compte de ses besoins à soi, à l’instant précis, dans cette situation.
C’est exactement cette capacité que tu mobilises lorsque, face à une personne qui exprime sa souffrance et que tu sens que ta réaction, bien que sensée, va tomber à côté de la plaque, tu te demandes : mais quelles sensations ça fait dans mon corps, là, tout de suite ?
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